Théâtre  l'Escapade     193, avenue de Scheut - 1070 Anderlecht - Tél : 02/771.76.45

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Dominique GhysselinckxDominique Ghysselinckx

J’avais inscrit ma fille à l’Académie d’Anderlecht au cours de danse ; j’ai vu qu’il y avait un cours de théâtre et je m’y suis présentée. Elle, elle a fait trois mois de danse, moi, j’ai suivi quatre ans de cours avec Paul Florian en art dramatique, Jean Hayet en diction et Monique Demalaine en déclamation. Et poussé par l’envie d’une poignée de ses élèves de créer une troupe, Paul Florian lança L’Escapade en 1986. J’ai eu la chance d’y être admise dès sa création. Le virus était attrapé ! L’Escapade en est à sa vingt-deuxième année et, pendant vingt-et-un ans, j’ai joué exclusivement pour elle. J’en ai assuré aussi, très vite, la présidence, que je n’ai quittée qu'en 2007.

Dans les nombreux rôles que j’ai eu la chance de tenir, c’est la Supérieure dans Le dialogue des carmélites qui m’a le plus marquée : un rôle dur, du chant (pour moi qui chante faux…). Et puis, plus sérieusement, il y a eu ce merveilleux contact humain avec les religieuses qui avaient bien voulu nous servir de conseillères. Lily et Lily fut épique aussi : très complexe de jouer des jumelles. Ce rôle m’a permis de me voir en blonde et, c’est juré, plus jamais je ne changerai la couleur que ma mère m’a donnée à ma naissance ! Et puis dans Mais n'te promène donc pas toute nue : mon rôle m’a apporté , aussi, beaucoup de joie.

Ce qui me revient quand on me demande ce qui a été le plus difficile : Filumena, tellement loin des comédies dans lesquelles je me sens plus à l’aise et… mon rôle de… présidente ! Un travail énorme, un second temps plein, pendant vingt ans ! La présidence est un travail dans l’ombre, une attention constante, l’esprit totalement occupé et préoccupé pour faire grandir le projet d’une bande d’amoureux du théâtre.

Si un spectacle professionnel m’a marquée, c’est bien Silence en coulisses !, pour ses changements de décor et la difficulté de retenir ce texte qui est quasiment le même à chaque acte, ne changeant que très légèrement, à chaque reprise. Pas question de ne pas savoir exactement à quel moment de la pièce on se trouve !

Quand on dit « théâtre », des mots me viennent : bonheur, joie, plaisir, peur aussi. La peur d’affronter le public, la joie de se surpasser, d’arriver à jouer un autre personnage. C’est beaucoup de travail sur soi, chez soi et de répétitions. « Vingt ans après » j’ai toujours cette désagréable impression que je ne vais pas pouvoir y arriver. Mais c’est une joie énorme lors des applaudissements du public et aussi de la tristesse lorsqu’on quitte un personnage que l’on a aimé, nourri et avec lequel on a cohabité trois mois, le temps des répétitions et des représentations…

Et, avec utopie, ce serait aussi une grande famille, une bande de copains …

(photo : La vedette / mars 2007)